Canalisations

Ainsi naît une autre société

Message de l’Être reçu par Agnès Bos-Masseron

L’invitation reste toujours d’être la pleine présence d’être. Bien sûr, l’Être est inévitable. En faire l’évidence, lui offrir la dévotion jusqu’à ce que chaque phase de l’incarnation soit le pur reflet de cette perfection d’Être. L’invitation reste encore et toujours d’intensifier cette union de l’intention, de l’attention et de l’amour qui reste le moteur de l’incarnation.

Déjouer tous les masques. Ne s’arrêter sur aucun concept, aucun dogme. Aller toujours au-delà avec cette intensité qui est propre à la nature de l’Être, une intensité telle que la structure corporelle se trouve transfigurée, que les cellules s’ouvrent. La matière est lumière, puisque seule est la lumière.

Quitter les mondes des abstractions, des concepts et des dogmes. Quitter tout attachement à toute tradition pour se retrouver simple et transparent, à la source de toutes les traditions, et offrir à cela son incarnation. Ainsi, ouvrir la porte vers cette autre humanité qui est l’humanité éternelle, cette autre société qui vibre et chante au sein de la multidimensionnalité.

 

Offrir irrémédiablement la croyance dans le devenir pour retrouver l’audace d’incarner l’autodépassement. Car offrir la croyance dans le devenir est bien loin d’une acceptation de quelque stagnation. La vie naturellement s’autodépasse éternellement pour révéler son visage toujours plus simple, toujours plus sacré. Révéler cela, non dans l’abstraction mais dans tous les niveaux de l’individualisation.

Ainsi naturellement, s’accorder à cette fraternité d’êtres qui sont tout offerts à l’adoration de l’Être, car seul est Cela, n’est-ce pas, le Un, le-la Vénérable. L’humanité a voulu retranscrire la réalité de la fraternité en termes tridimensionnels. Offrir la tridimensionnalité à la transparence d’être multidimensionnel. Et ainsi réaliser à quel point cette fraternité d’êtres sont tout offerts à révéler la splendeur de l’Être.

Il ne s’agit plus de jouer les jeux de la dualité ou de la diversité. Il s’agit simplement d’offrir la diversité au service de l’unité, et d’offrir son incarnation au service de l’unité. Et cela se doit d’être révélation d’un autre mode, d’une autre intensité de vitalité, d’une autre intensité de clarté, de transparence et de joie. Car l’incarnation reste éternellement l’offrande à la perfection divine, et l’unité est déclinée très concrètement à travers chaque fibre de diversité.

Vous avez vu à quel point le fait de retrouver la puissance de l’unicité de chaque être lui permet de s’aligner à cette autre fréquence, à cet autre regard. Tout est Cela.

Tout est Cela ne peut rester une abstraction. Tout est Cela, vous l’avez vu, peut – comme si c’était par un coup de baguette magique – effacer l’illusion de la souffrance, celle du déterminisme, pour rétablir l’évidence de la grâce. Car la vie est pure grâce.

Retrouver, avec clarté et authenticité, la nature de son unicité permet de s’établir au niveau de l’ouverture et de la résonance avec cette fraternité qui sait offrir la diversité au cœur de l’unité.

Ainsi non seulement honorer la beauté de l’Être dans son abstraction, mais l’honorer pleinement à travers son incarnation, le concret de son incarnation. Tout offrir et laisser l’expression unique et divine résonner clairement aux pieds du-de la Vénérable. Au-delà du personnel et de l’impersonnel, le-la Suprême, l’Innommable, inconcevable même et pourtant l’évidence qui est par nature l’autodépassement. Car par nature ce-cette Être Suprême ne peut jamais être défini.

On ne peut que s’émerveiller, s’incliner, se taire et choisir l’offrande totale. L’offrande est de dire oui à être Cela, tout en réalisant qu’il-elle reste l’éternel au-delà. On ne peut ni l’atteindre, ni le-la connaître, on ne peut que s’offrir à l’Être, tout en le-la reconnaissant comme étant l’éternel mystère. Ainsi résonne un autre chant d’incarnation.

Toutes les parcelles de création alors sont reconnues comme Cela, sont vénérées, et tous les aspects de son individualisation s’harmonisent. Infinie la splendeur d’un tel Être !

Le corps pulse l’éternelle jeunesse, l’infinie vitalité, l’enfance divine. L’ego est transparence à cet infini qui éternellement s’autodépasse. Le cœur est dévotion, et le corps des émotions est rentré dans sa source, ce cœur qui par nature est dévotion. La structure mentale est la clarté de cet intellect qui discerne, et discernant, adore.

 

Ainsi naît une autre société. Elle naît et pourtant reste éternelle car elle défie les illusions du temps et de l’espace. Il n’est ni temps ni espace, il est maintenant la splendeur d’être offrande. Ainsi née, est révélée cette société éternelle et nouvelle d’êtres qui font le choix d’honorer que l’humain est divin et que la divinité ne saurait être jouée au diapason de la dualité ou de la diversité. La dévotion ne peut qu’être sur la base de l’unité car seul est Cela, n’est-ce pas ?…

…Ce retour à l’évidence que seul est Cela ne peut rester une abstraction, et ne peut se traduire concrètement qu’à travers toutes les phases de l’incarnation. Tout est Cela. La matière est lumière. Tout est chant à la gloire de Cela. C’est bien cela l’incarnation, n’est-ce pas, un chant de gloire.

La clef, vous le savez, est d’intensifier la présence et d’intensifier l’énergie. Le souffle est l’ancre. Vous avez vu, n’est-ce pas, à quel point la simple attention offerte au souffle avec pleine authenticité rassemble l’énergie et ouvre à cet autre regard qui ne reconnaît que Cela en tout et partout. Vous transcendez alors les jeux illusoires, tous les jeux illusoires.

L’heure est venue d’offrir cet attachement à l’abstraction car l’heure est venue de glorifier l’incarnation.

Vous le savez, la méditation ne peut être une pratique qui amène vers. La méditation est l’offrande totale de l’amour à l’amour, et la contemplation de cet amour par l’amour.

Choisir d’offrir tout attachement à tout esprit de séparation ou de ségrégation. L’intention primordiale à chaque tradition est d’être la voie de l’union à travers l’unicité propre à chaque être, restant offert et tourné vers cette source qui est le tout. C’est ainsi que sont offerts les dons des rayons. Lorsque la fraternité offre les rayons, elle reste offerte au non-duel, car seul est Cela.

La beauté et la grâce d’être uni en conscience à cette fraternité que beaucoup nomment Maîtres et qui se disent frères, car seule est la Fraternité du Vivant. Et le vivant ne peut qu’être vécu en offrande et comme étant la pure expression de l’Innommable, chaque fibre de création déclinant la beauté de façon unique de ce qui ne peut être nommé, tout en restant offert pleinement à cet Innommable, non dans un regard de dualité. La dualité n’est qu’illusion.

Ainsi sont offerts les dons, offerts par l’amour infini qui se contemple et se reconnaît comme étant l’infini de l’amour à travers chaque visage, chaque facette, chaque don. C’est bien cela la grâce, n’est-ce pas ?…

…L’agent et le maître de l’alchimie est l’intensité de ce regard qui, parce qu’il se sait pure lumière, ne peut que contempler en tout la pure lumière, et ainsi redonne à chaque fibre de création sa structure et son apparence de lumière, car seul est Cela, n’est-ce pas ?

Il faut bien qu’au sein du temps et de l’espace, on choisisse de cesser les jeux de la dualité et ceux des grandes illusions, ainsi ramenant l’espace à l’infini, le temps à l’éternel, la souffrance à la félicité, le déterminisme à la liberté pure. Ceux-là sont les grands fondements de l’incarnation.

Aller avec toujours plus de passion et d’authenticité, se reconnaître dans le cœur du silence, être la plénitude du cœur du silence. Ne s’arrêter nulle part. Offrir encore et toujours tous les dogmes, même les plus fins, les certitudes. La seule certitude est que seul est Cela qui ne peut être nommé ni défini, et que l’incarnation est la glorification de Cela qui par la simple vertu de l’incarnation peut être savouré, honoré, adoré.

 

L’unicité permet de donner un visage à ce qui est éternellement et reste le Sans-visage, et le visage, pure transparence, s’offre au Sans-visage.

Il est passionnant d’être vivant, passionnant d’être la vie. Voyez ainsi comme est belle cette rencontre du silence au cœur du silence.

L’attention éternellement offerte avec toujours plus d’intensité au souffle qui traverse le corps verticalement permet d’offrir avec clarté, dévotion et sans aucun compromis, tous les restes d’identification, de concepts, d’attachement à quelques dogmes. Retrouver la splendeur de son unicité et sa transparence.

C’est dans cette intensité d’attention qu’a lieu la rencontre. C’est cette intensité d’attention qui selle l’union de la fraternité tout offerte à glorifier le non-duel.

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Source : https://www.anandamath.org

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