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Loya : Entrevue 3 – Harmoniser la relation d’enseignement et la relation parent-enfant

Canalisé par Foelia

Loya, merci de nous honorer une fois de plus par ta présence si douce et si forte.

C’est avec beaucoup de plaisir que je suis là, Foelia, pour répondre à tes questions.

Je souhaitais directement repartir du sujet qui s’était présenté lors de notre dernière entrevue : l’enseignement, l’apprentissage, et plus spécifiquement la relation entre enseignant et enseigné.

Qu’est-ce qui te pose question dans cette relation ?

 

Comment peut-elle être harmonieuse ?

Dans la liberté, l’amour et la vérité.

Dans vos processus tridimensionnels, vous souhaitez reproduire des programmes inconscients concernant le passé. Instinctivement, la vie tente de s’auto-répliquer à travers vous et de réencoder les programmes qui vous ont amenés de génération en génération. C’est un réflexe de survie. Vous pensez devoir transmettre des données à la génération qui vous suit pour qu’elle puisse survivre. Cela est vrai pour une partie de la réalité, qui concerne les dangers réels encourus sur votre monde. Il est utile d’apprendre rapidement à s’en prémunir. Mais ce réflexe se glisse partout, dans toutes vos relations de transmission, que vous soyez parent ou enseignant. Vous vous sentez investis de l’obligation de faire passer un savoir. Comme vous avez ce réflexe profondément ancré de soumission aux obligations, vous le faites subir tout autour de vous. D’ailleurs, pour constamment vous rassurer sur votre propre faculté à gérer les dangers, même les dangers psychiques, vous passez bien souvent votre temps à tenter de convaincre les gens autour de vous qu’il faut se comporter à votre manière. Ainsi, vous tentez désespérément de vous rassurer quant à votre manière d’être au monde.

C’est important que vous puissiez conscientiser ce jeu de forces pour pouvoir vous en dégager. Parce qu’il n’est pas harmonieux ! Il vous maintient toute la journée dans une tension perpétuelle. Même si vous n’exercez pas la fonction de parent ou d’enseignant, vous tentez bien souvent d’enseigner les autres, en les forçant à vous écouter, en tentant de leur transmettre votre façon de voir. Ceux qui ne se rendent pas compte de ce réflexe archaïque de survie n’entrent pas réellement en contact avec les autres. Ils ne font que vomir leur vision du monde sur leur entourage.

Waw ! C’est fort ce que tu montres !

Tu sais, je n’aime pas prendre de gants. Tenter d’arrondir les angles n’est pas une bonne méthode pour être bien comprise. Tu me questionnes au sujet de la relation d’enseignement. Je dois d’abord vous parler de relation tout court. Bien souvent, vous n’êtes pas en relation. Il faut le voir.

La relation d’enseignement ne nait que de deux joies, qui se traduisent par l’envie d’apprendre de l’élève, et l’envie d’apprendre de l’enseignant. Si l’un des deux n’est pas dans la joie, la relation n’a pas lieu, et l’harmonie reste lettre morte.

On ne peut donc rien apprendre à quelqu’un qui n’a pas envie d’apprendre…

C’est une évidence. En tout cas pas harmonieusement. On peut toujours forcer le passage par la violence, mais ce n’est pas l’harmonie, n’est-ce pas ?

L’autre sens est valable aussi. Un professeur sans joie ne va rien transmettre d’autre à son élève qu’un savoir froid et sans vie, qui épuisera l’un comme l’autre.

Alors j’aimerais que tu nous parles d’une chose importante. Comment, dans ta vision, un parent, un enseignant, un éducateur, peut-il donner envie d’apprendre ?

Par l’exemple joyeux. Regarde comment ça se passe pour toi, Foelia. Quand tu vois quelqu’un qui est joyeux, cela ne stimule-t-il pas ton envie d’en apprendre davantage sur cette personne ? Eh bien, tu vas réellement rencontrer cette personne en t’intéressant à ses talents, à ce qu’elle peut transmettre.

Que faire avec un élève fermé à l’apprentissage qu’on voudrait lui transmettre ?

 

Ce n’est pas l’élève qui est responsable. On peut respecter sa fermeture. Ce qui est étonnant dans ta question, c’est que tu voudrais transmettre quelque chose. Cette volonté est un besoin archaïque de contrôle. Celui dont je parlais tout à l’heure. Un professeur conscient n’a aucune volonté propre quant au fait de transmettre ou non. Il a seulement beaucoup de joie quand un élève enthousiaste se présente devant lui, réclamant de lui qu’il l’enseigne.

On ne devrait, selon toi, jamais forcer un apprentissage ?

N’as-tu pas déjà ta propre réponse ? Peut-on forcer un apprentissage ? Pourquoi forcer un apprentissage, d’ailleurs ? Tout ce qui est forcé n’est-il pas une violence ? Non, la joie du professeur depuis la cinquième dimension de son être est de créer sans cesse de nouveaux chemins de stimulation pour toucher ses élèves, chacun d’eux, spécifiquement. Si vous n’avez pas cette joie de créer de nouveaux chemins de compréhension, de nouvelles méthodes pour stimuler la curiosité et l’enthousiasme d’apprendre, alors vous n’exercez pas votre art depuis la cinquième dimension. Cela n’est ni bien ni mal, mais cela ne sera jamais harmonieux, parce que vous entrez dans une relation de confrontation, dans laquelle seuls des programmes froids et répétitifs du passé peuvent se graver par la force, la violence. Il faut en prendre conscience, voilà tout.

Il en va de même pour les parents ?

Sur votre monde, il faudrait que vous puissiez vous mettre au clair sur le rôle de parent. Tous les parents n’ont pas la fibre pédagogique, tous ne connaissent pas ce plaisir d’inventer des chemins de compréhension pour faire passer des notions à leurs enfants. Et vous pouvez vous mettre en paix avec ça. Le rôle premier d’un parent est d’aimer, de soutenir, d’encourager. Quand nous décidons d’être parent, sur le plan où j’habite, nous savons que cela va impliquer un don d’amour, en termes d’attention. Cela va nous prendre du temps d’aimer l’enfant que nous accueillons et de répondre à ses premiers besoins. Nous pouvons être parents sans être des éducateurs. Nous n’avons pas de mal à laisser ce rôle à ceux qui sont faits pour le prendre.

Un parent pourrait donc n’être qu’une source d’amour, sans se mettre dans l’obligation d’apprendre quoi que ce soit à son enfant ?

Oui. Vous pouvez quitter sans regret ces prétentions, parce qu’elles ne sont que sources de frustrations mutuelles. Votre enfant n’apprendra que ce qui l’intéresse. Vous serez certes son premier exemple et il s’inspirera de vous, mais vous pouvez laisser de côté ce besoin de lui transmettre à tout prix une éducation.

Ce que vous appelez éducation, cela se fera naturellement, sans rien forcer. L’enfant se heurte aux limites de ses parents, aux limites de leur attention, aux limites de la vie physique, aux limites des autres êtres. Cela est naturel. Un travail important à faire en tant que parent, c’est de mieux conscientiser vos propres limites, afin de pouvoir les montrer clairement à vos enfants.

Souvent, les enfants débordent. Comment canaliser ces débordements ? Nous ne pouvons pas les laisser tout faire. C’est une question importante, il me semble !

Très importante ! Les enfants sont liquides. Ils n’ont pas encore créé leur contenant. Ils ne sont pas responsables du fait de déborder. C’est leur nature. C’est au parent de ne pas se laisser déborder, en imposant clairement ses limites.

Ici, tu parles bien d’imposer !

Oui, et c’est extrêmement important. La vie physique impose un contenant, par ses lois propres. Le parent, et tout adulte confronté à un enfant, peut imposer ses limites clairement. Il n’y a rien de plus formateur pour un enfant. Il peut ainsi créer son propre contenant psychique afin d’être adapté à sa culture et à son époque. Il n’y a pas de mal à imposer ses limites aux autres. Une limite psychique n’est pas une proposition qu’on fait à l’autre. C’est une incapacité propre et elle doit être défendue avec force.

Avec force, cela sous-entend une forme de violence ?

 

Hihi. Est-ce violent d’apprendre à se respecter soi-même en se faisant respecter ? La violence serait pour moi le contraire : se laisser déborder, se laisser emmener dans des endroits inconfortables. Cela est violent. Et c’est même la violence première. Le fait de montrer ses limites aux autres est une violence secondaire, qui fait partie du jeu de forces. Mettre une limite est une violence physique, certes, et cela permet de créer un contenant psychique. Par contre, la violence psychique n’est jamais utile pour apprendre, bien au contraire.

Qu’est-ce que la violence psychique ?

La haine, tout simplement. Le contraire de l’amour. Quand vous imposez vos limites aux autres, quand vous vous faites reconnaitre avec vos limites, rien ne vous force à détester les autres. Rien ne vous oblige haïr les autres au moment où vous devez leur montrer vos limites.

Oh, comme c’est intéressant. Cette question d’éducation est tellement difficile, je trouve, à l’heure actuelle !

Oui, et tellement importante. Vous devez comprendre de mieux en mieux le jeu de forces pour ne pas vous faire embarquer dans des voies sans issues. Vous devez apprendre à faire la différence entre une limite physique qu’on place et la haine envers celui dont le mouvement le porte à la dépasser. En réalité, mettre une limite physique tout en conservant le lien d’amour, c’est un acte d’éducation, d’édification même, au sens propre du terme. Tout être se créée un véhicule sur base des limites qu’il rencontre dans un monde donné.

On vous a fait croire, à tort, que mettre des limites avec la force physique était un acte destructeur. Or, cela est un mensonge de plus, volontairement colporté en vue de créer des dégâts. Le mensonge peut se cacher partout. Derrière tout discours, vous devriez ressentir le jeu de forces. Le chaos vient du manque de limites claires, pas du fait de mettre des limites aux êtres plus « liquides », moins ancrés.

Comment faites-vous alors, Loya, quand vos enfants ne respectent pas vos limites ?

Nos mondes ne sont pas comparables sur ce point. Votre monde est très dur et être un enfant sur votre monde est psychiquement très violent, parce que de nombreuses forces tentent de mettre leur emprise sur vos enfants. Sur bien des mondes, il suffit de montrer aux enfants les conséquences de leurs gestes pour qu’ils en prennent conscience. Votre monde est tellement inconscient que cela est beaucoup plus compliqué pour vous. Vos enfants sont pris dans des forces émotionnelles très puissantes, qui ne permettent pas toujours à leur conscience de se frayer un chemin entre leurs gestes et leurs conséquences. Aussi, les arrêter physiquement lorsqu’ils dépassent vos limites, celles qui vous sont propres, ou propres à votre regard, est bien souvent incontournable. Le tout est de savoir si vous les arrêtez en les détestant, ou en continuant à les aimer.

Il n’est pas simple de continuer à ressentir de l’amour pour quelqu’un qui est en train de dépasser nos limites.

Effectivement, vous devez aussi pouvoir vous mettre en paix avec les émotions fortes qui se dégagent lorsque vous devez défendre vos limites. La colère peut prendre le dessus et occulter un peu l’amour sous-jacent. Cela ne doit pas faire l’objet de jugements ou de culpabilité. C’est toute votre nature animale qu’il vous faut dépasser, et cela est un effort pour la conscience. Au contraire, vous pourriez vous féliciter chaque fois que vous retrouvez l’amour après la tempête. Il est toujours possible de renouer le dialogue, d’expliquer qu’on n’a pas pu gérer au mieux, mais que l’amour est toujours là. Ça, c’est le soin psychique.

Il y a un sujet tabou actuellement. Avant, on frappait les enfants pour qu’ils retiennent les limites. Aujourd’hui, on tente de ne plus le faire. Alors, comment les arrêter physiquement, si ce n’est plus de cette manière.

 

Soyez créatifs ! Cela vous revient. Une claque de haine est bien plus violente qu’une fermeté physique non déconnectée de l’amour. Je n’ai pas à alimenter vos polémiques, ni à faire vos choix à votre place. Par contre, je peux être catégorique : la première violence, c’est celle que vous vous faites à vous-mêmes en acceptant que les autres, enfants ou adultes, dépassent vos propres limites. Or, les enfants étant des consciences liquides, leur mouvement naturel ira toujours vers le dépassement de vos limites. Ainsi, vos enfants sont vos meilleurs guides pour vous aider à conscientiser vos limites, d’une part, et à les faire respecter adéquatement, d’autre part. Voilà le premier rôle d’un parent solterien.

Tous les parents devraient conscientiser ça !

Oui, ce serait tellement plus simple pour vous ! Toute cette culpabilité face aux limites marquées physiquement est créée artificiellement et volontairement par un discours manipulateur, dont le but avéré est de créer des êtres chaotiques, sans direction, sans squelette pour se tenir debout. Si vous saviez tout ce qui est imaginé pour maintenir les humains solteriens dans une condition rampante, vous seriez épatés ! Tant d’attention est dirigée sur vous pour vous maintenir prisonniers de la matrice 3D. C’est une chance !

Une chance ?

Oui, vous recevez beaucoup d’attention, et toute cette attention est une énergie. Même si elle est orientée pour vous manipuler, vous pouvez apprendre à la convertir en conscience et en force d’action. L’énergie de l’ombre peut être convertie en lumière. C’est de l’alchimie psychique.

Oh, encore un nouveau sujet intéressant !

C’est sans fin, Foelia. Et tu es une bonne élève, curieuse de tout ! C’est grâce à ta curiosité et à ton enthousiasme que je peux jouer pour toi, et pour tous ceux qui nous suivent, le rôle d’enseignante. Tu es joyeuse de recevoir. Je suis joyeuse de donner en créant des chemins pour que mon apport puisse vous rencontrer. Voilà une vraie relation de transmission. N’était-ce pas ta question initiale ?

Exactement !

Note qu’un enseignement est une expérience, et qu’il doit toujours former une boucle. Il n’y a pas d’autre enseignement que l’exemple, et nous venons de boucler notre enseignement par l’exemple.

 

Merci Loya ! C’est magnifique cette boucle, comme tu dis, cette boucle d’exemple. Ça rend l’enseignement plus vivant.

Oui, Foelia.

J’espère pouvoir bientôt t’inviter à nouveau. Tu as encore tellement à transmettre !

Je reviendrai toujours avec plaisir, Foelia.

A bientôt alors, Loya !

À bientôt, Foelia.

Partagé par : https://consciencedivine.com

Source : https://foelia.net

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