Canalisé par Foelia
Peut-être n’avez-vous pas encore bien compris, amis solteriens, qu’il y a une subtile nuance à conscientiser dans l’idée de coconstruire. On ne peut coconstruire qu’en ayant déblayé en soi le chemin qui permet d’aller véritablement à la rencontre de l’autre, au-delà des projections qui se placent systématiquement entre nos souffrances et le réel. Vos souffrances vous prouvent que vous ne voyez pas le réel. Le réel, c’est ce qu’on perçoit quand on est heureux.
Ne tournez plus en rond autour de l’idée de coconstruire. Ne pensez plus en termes de systèmes nouveaux, ne pensez plus en termes de révolution, de changement, de combat.
Il n’y a qu’un chemin qui mène à la coconstruction : se retrouver soi, avant tout, avant même l’idée de pouvoir rencontrer l’autre. Se réapproprier la responsabilité de soigner nos blessures, toutes nos blessures, afin de n’en faire porter aucun poids, aucun souffle, sur les épaules d’autres êtres. De cette responsabilité totale, qui assume toute la souffrance qu’on porte parce qu’on la reconnait comme notre ferment, nait la notion de souveraineté. Et c’est depuis cette souveraineté qu’on peut reconnaitre et rencontrer d’autres êtres souverains, et commencer à agir à leurs côtés. Ainsi se construira le nouveau monde.
Être souverain n’est pas une réaction épidermique à l’autorité abusive. Être souverain ne réclame aucun dû et ne désigne aucun coupable. Être souverain, c’est la décision unilatérale prise en son âme de ne plus accuser, de ne plus se battre, de ne plus condamner, mais bien de régner sur ses instincts et d’apprendre la maitrise. La maitrise du chemin qui mène à la paix, à la joie et à l’enthousiasme. Et c’est l’enthousiasme lui-même qui construit, qui coconstruit, qui donne l’élan d’agir ensemble dans une même direction.
Une même direction ne fait pas référence à un chemin particulier, mais à une perception du réel libérée de tout jugement. Il en découle un respect conscient et tendre pour toutes les tentatives menées conjointement par tous les êtres, qu’elles nous inspirent ou non. Cette direction est la cinquième coordonnée que vous cherchez, sans parfois bien le savoir.
Vous cherchez la paix dans des systèmes extérieurs alors qu’elle est une oeuvre à construire en vous, en créant votre propre canal vers votre souveraineté, vers ce que vous voulez incarner, tout autant que vers la force noble de dire « non » à l’inacceptable. Un « non » qui ne combat pas, qui ne renforce pas l’adversaire en lui accordant de l’attention, mais un « non » qui signifie seulement « oui » à autre chose et qui s’enthousiasme à le rendre tangible.
Le réseau mondial que vous formez, amis qui choisissez délibérément de tenter d’incarner cette nouvelle conscience, s’organise depuis l’intimité des coeurs individuels, et non depuis le sommet d’une pyramide de commandement, aussi belles soient ses ambitions. C’est votre faculté à vous laisser soumettre qui engendre continuellement des manipulateurs dans vos scénarios de vie.
Quittez ce mécanisme de condamnation des autres ou de vous-mêmes. Alimentez d’autres pensées, d’autres paroles et d’autres actes. Pour coconstruire, il faut apprendre à savoir qui on est. Ceux qui ne veulent pas le savoir, c’est-à-dire ceux qui ne veulent pas regarder en face les blessures sur lesquelles ils ont construit leurs boucliers, appelant sans cesse l’épée, ne coconstruiront rien du tout.
Ce sont là des paroles rudes, Elior !
Tu trouves ? Fermes, je te l’accorde. Mais comment vous aider le plus efficacement ? En mettant sans cesses des gants ? En vous caressant gentiment ? N’appelez-vous pas un vrai réveil ? Alors, ne tergiversez plus. Quittez les conversations qui accusent, quittez les récits partisans, quittez vos méfiances, vos jugements. Avancez seulement vers ce que vous voulez créer.
Apprenez donc à discerner, de plus en plus rapidement, l’énergie qu’incarnent ceux avec qui vous souhaitez cocréer. Quel est le plan de conscience qui se manifeste à travers les conversations que vous menez avec eux ? À quelle altitude parvenez-vous à vous maintenir ? Parvenez-vous à détecter la moindre trace d’opposition, de division, lorsqu’elle pointe le bout de son nez ? Osez-vous le faire remarquer ? Osez-vous vous impliquer pour sans cesse proposer un regard rassembleur, tendre, aimant ?
Voilà ce que signifie coconstruire : c’est d’abord apprendre à trouver le chemin de la paix en soi, puis oser le baliser à l’extérieur de soi, en organisant cette paix, toujours en proposant, jamais en imposant. Il semblerait que cette période requière de tous les bâtisseurs de paix d’oser apporter cet état de conscience et de le rayonner tout autour d’eux. Apprendre rapidement à ne pas vous laisser emporter dans les flux de guerre, d’opinions, de débats, de polémiques. Apprendre à faire le tri de plus en plus vite entre ce qui construit la paix et ce qui ne la construit pas. Apprendre à vous positionner de plus en plus clairement, en toute souveraineté, comme gardiens du monde en paix à venir. À venir jusque dans votre quotidien le plus banal, mais déjà présent depuis toujours, attendant seulement qu’on veuille bien lui ouvrir la porte et lui faire une place dans notre conscience.
Bien à vos côtés pour cocréer, mes amis solteriens.
Merci pour ce rappel, Elior ! Souvent, on pense que cocréer, c’est mettre en oeuvre de nouveaux systèmes qui nous paraitraient plus justes, sans nous rendre compte que nous sommes encore en train de nous battre. Qui peut vraiment entendre ça et s’y consacrer entièrement ?
Peu importent les autres. La question est : le peux-tu, toi ?
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