Spirituel

Libérer ses traumatismes

 

Transmis par Amalia ~

Aujourd’hui, j’aimerais aborder avec vous la notion de traumatisme. Peu importe son origine, un traumatisme peut entraîner des répercussions physiques ou psychologiques graves. La manière dont nous percevons ce traumatisme est personnelle à chacun. Il est impossible de juger de l’intensité de la peur ressentie par une autre personne, surtout si nous n’avons pas vécu la même expérience qu’elle.

Au fil des années, j’ai accompagné de nombreuses personnes confrontées à des phobies, des peurs liées à diverses situations, des traumatismes provenant de l’enfance ou même de vies antérieures. Cependant, je n’avais pas encore eu à traiter des traumatismes liés à la confrontation avec les éléments. Oui, je parle bien de confrontation, car si nous pouvons nous sentir connectés à la nature et percevoir les éléments comme des alliés, lorsque ceux-ci se déchaînent et génèrent le chaos, la sensation que la nature s’en prend à nous peut devenir profondément perturbante.

Pour mieux illustrer mes propos, laissez-moi vous raconter une histoire. C’est l’histoire d’une femme qui, un soir d’été, était tranquillement assise sur son lit, dans sa caravane, en train de lire un livre. Elle se sentait bien, détendue et heureuse. Mais soudain, le vent s’est levé. À peine avait-elle eu le temps de se retourner que tout s’est transformé en chaos. Le hangar gigantesque sous lequel était abritée la caravane s’est effondré, les tôles, arrachées par la violence du souffle, se sont écrasées contre la caravane, brisant les fenêtres.

En quelques secondes, la situation a basculé. La pluie, le vent, tout s’engouffrait à l’intérieur. La caravane tanguait, ne sachant si elle allait se renverser ou non. Prise de panique, elle s’est assise sur son lit, priant de toutes ses forces pour une protection divine.

Son compagnon l’a alors attrapée par la main alors qu’elle hurlait de peur et l’a sortie d’urgence de cet abri de fortune, au risque d’être frappés tous deux par une tôle ou un autre débris. Dans la furie de la tempête, ils ont couru dans le noir de la nuit, à peine capables de distinguer où poser leurs pieds nus. Ils ont traversé le domaine à toute vitesse, cherchant un refuge ailleurs. Ce refuge fut leur maison, en travaux.

Le corps haletant, les pieds meurtris, le cœur prêt à éclater, la tétanie s’empara violemment de son être en détresse. Impossible pour son souffle de retrouver un rythme paisible. Au matin, la vision des dégâts laissa une empreinte indélébile. On ne peut pas oublier. Les arbres déracinés, gisaient au sol, ils avaient rendu leur dernier souffle.

Comment se relever après un tel choc ? Que devient-on après un événement d’une telle intensité ?La peur s’installa, insidieuse. À la moindre brise, au moindre nuage sombre, son cœur se serrait. Elle était devenue dépendante de son application météo. Elle savait qu’elle ne pouvait contrôler le temps… mais que faire ?

Sous l’emprise de cette peur, elle se sentit, elle aussi, déracinée — comme ces arbres fauchés par la tempête. Et comme si cela ne suffisait pas, trois semaines plus tard, une nouvelle tornade frappa exactement au même endroit. On dit souvent que cela n’arrive jamais deux fois… et bien si.

Ce fut le drame de sa vie. Psychologiquement épuisée, submergée par une détresse profonde, elle peinait à respirer, comme si chaque souffle lui coûtait. Peu à peu, elle s’enfonça dans une dépression, sa vie suspendue aux caprices d’un ciel devenu menaçant. Tout semblait avoir perdu son sens.

Elle avait perdu toute créativité, la joie, le goût de vivre. Elle se sentait triste, non seulement de ce qu’elle ressentait, mais aussi de son impuissance face à la situation.

Elle se lança alors dans un travail sur ses peurs, explorant ses mémoires cellulaires, pratiquant l’EFT, et expérimentant d’autres techniques. Les semaines passaient, mais chaque fois que le tonnerre grondait ou que le vent se levait, son corps tremblait à l’avance. Il tremblait tellement qu’elle se sentait incapable de faire quoi que ce soit, l’amenant à se réfugier mais elle se sentait dans une telle insécurité qu’elle ne savait pas où aller et échafaudait des plans à chaque nouveau souffle.

Cette sensation d’impuissance à retrouver le contrôle était extrêmement difficile à vivre. Son regard sur elle-même devenait de plus en plus négatif, et son corps se fragilisait. Pourtant, elle savait que sa force intérieure était toujours là, qu’elle avait le pouvoir de surmonter cela, mais l’épreuve était immense.

Un soir où l’orage menaçait et finit par éclater, elle se cachait sous une table, une veste sur la tête pour ne pas voir les éclairs, mains sur les oreilles. Au risque d’être ridicule, elle racontait son mal-être, pris au sérieux par son entourage. Le trauma était bien réel.

 

Un jour, son compagnon lui dit : « Tu pourras faire tout ce que tu veux, mais c’est à toi seule de changer ton regard sur la tempête. Ne te reproche rien. La tempête ne s’est pas dite : « Ce soir, je vais détruire la maison de Melle X. » Tu dois te reprendre et voir cette situation sous un autre angle. Toi et toi seule peux guérir et tu le sais !»

Elle le savait, bien sûr, mais malgré ses efforts, elle n’arrivait pas à avancer. Pourtant, ce soir-là, après une nouvelle séance avec une amie qui lui proposait d’explorer une technique pour traiter les traumatismes, elle se sentit plus calme, plus disposée à travailler sur sa respiration. Elle retroussa ses manches et se concentra sur le rythme de son souffle.

Ensuite, elle écrivit des mantras pour canaliser son esprit et renouer avec la nature qui lui était si chère. Jamais elle n’avait craint Mère Nature. Au contraire, elle lui avait tant donné. Mais cette expérience l’avait changée. Désormais, elle ressentait une peur profonde, une terreur face à sa puissance et aux ravages qu’elle pouvait causer.

Elle reprit son souffle, réaligna son corps, afin que son esprit se calme et que l’énergie circule de nouveau dans ses cellules.

Les derniers vents violents furent vécus avec moins d’appréhension, même si elle passait encore quelques heures avec des boules Quies pour supporter son souffle. Les sons étaient devenus insupportables, résonnant dans tout son être. Cette solution temporaire lui permettait de sortir, de confronter les éléments et d’apaiser les battements de son cœur qui engendraient des tremblements.

Le travail n’était pas encore achevé, mais après plusieurs mois de lutte intérieure face à un événement qui n’avait duré que quelques minutes, sa vie étant bouleversée par la violence de la situation, elle savait qu’elle devait prendre le temps de comprendre.

Lors d’événements traumatiques, les personnes se sentent souvent démunies, se jugent sévèrement et perdent toute confiance en elles parce qu’elles n’ont pas su « gérer » la situation. Mais il n’y a rien à « gérer » ! Il faut simplement accepter l’expérience, comme on accepterait toute autre situation. Pourquoi a-t-elle vécu cette épreuve de manière si sombre ? Et pourquoi son compagnon a-t-il semblé surmonter cela avec une telle facilité ?

Nous n’avons pas tous le même bagage. Le bagage mémoriel, généalogique, le tempérament, la manière dont nous percevons la situation… Qu’est-ce qui a profondément touché son être dans cette expérience ? Et qu’a-t-elle fait surgir en elle ? Elle le sait maintenant…

Tout cela pour vous dire que des millions de personnes traversent aujourd’hui des situations similaires. N’ayez pas honte d’avoir peur, de vous sentir mal, de pleurer.
Elle, qui pleurait au moindre nuage noir, était méconnaissable. Elle avait toujours été si forte face à l’adversité, et pourtant, elle se retrouvait démunie, son corps la trahissant, la paralysant. Elle était tétanisée, incapable d’avancer.

Et alors ? Elle avait le droit d’avoir peur, non ? Accepter son traumatisme, c’était déjà un premier pas. Accepter de se faire aider, c’est encore mieux. Il n’y a pas de place pour l’ego dans ces moment-là qui que vous soyez. Nous sommes tous là pour nous entraider, pour avancer, ensemble. Mais il nous faut accepter nos faiblesses dans de telles situations. Il n’y a pas de concours, il y a juste un être humain qui souffre.
Le temps, on le sait, est capricieux. Et on sait aussi pourquoi. À nous de nous adapter, de faire ce qu’il faut pour souffrir le moins possible et maintenir notre vibration la plus haute possible, en toutes circonstances.

********

J’ai pensé que quelques mantras pourraient vous aider, si vous vous sentez concernés par une expérience semblable à celle-ci. Puisse ces mantras parler autant à votre esprit qu’à vos cellules. Ce qui suit a été testé, et répété de nombreuses fois pour permettre au corps et à l’esprit de se stabiliser, ensemble.

Nous cherchons à travers ces techniques, l’union et la paix, mais par une puissance calme. Réconcilier le souffle avec le vent, et entendre dans le tonnerre non plus la peur, mais la force du vivant.

Je vous souhaite une belle et douce guérison, chères âmes en incarnation.

Mantra de réconciliation avec les éléments

Je suis le calme au cœur du vent.
Je suis la terre stable sous mes pieds.
Le souffle du ciel ne me menace pas, il me traverse et m’apaise.
La nature ne m’attaque pas, elle respire avec moi.
Mon corps apprend à nouveau la sécurité.
Je suis en lien, non en danger.
Je suis la paix, même quand le monde bouge.

Vous pouvez le dire lentement, les yeux fermés, en posant une main sur votre cœur et une sur votre ventre. Respirez profondément entre chaque phrase, comme pour laisser les mots s’imprimer dans le corps. Certains trouvent utile de le dire devant une fenêtre ouverte, en sentant le vent ou la lumière sur la peau, pour que les sensations se recodent dans un contexte de sécurité.

 

Mantra de l’Alliance avec le Vent et le Tonnerre

Je ne suis pas séparé(e) des éléments.
Le vent est mon souffle élargi.
Quand il se lève, je respire avec lui.
Son mouvement ne me chasse pas, il m’éveille.
Je suis stable, enraciné(e) dans la Terre qui me porte.
Le tonnerre parle la langue du cœur du monde.
Sa voix m’enseigne la puissance sans menace.
Je n’ai plus à fuir : je fais partie du ciel qui gronde.
Je suis la paix dans la tempête.
Je suis le centre tranquille de la création.
Les éléments me reconnaissent, et je les salue en retour.
Je suis l’union.
Je suis la Terre et le Ciel réunis.

En position debout, pieds nus si possible, ressentez la stabilité du sol.
Inspirez profondément au mot « vent », expirez lentement au mot « tonnerre ».
Laissez votre corps bouger un peu si une énergie monte : c’est le signe que vous libérez des couches anciennes de peur.

Rituel d’ancrage

“Je reviens à la Terre”

  1. Position — le corps comme un arbre

Mettez-vous debout, pieds nus si possible. Sentez le poids de votre corps descendre dans vos jambes. Imaginez que des racines sortent de vos pieds, profondes, solides, qui plongent dans la terre.

Respirez lentement :

Inspirez par le nez → “Je prends la vie.”
Expirez par la bouche → “Je rends la peur à la terre.”

  1. Le souffle de la Terre et du Ciel

À chaque inspiration, imaginez que vous montez une lumière douce depuis le sol, qui vous ancre.
À chaque expiration, imaginez que vous envoyez votre respiration dans le ciel, comme un fil d’union. Entre ciel et terre, votre cœur devient un pont calme.

  1. Le geste d’apaisement

Posez une main sur votre cœur, une sur votre ventre.
Murmurez : Je suis ici. Je suis vivant(e). Je suis porté(e) par la Terre. Et le Ciel me protège.

  1. Le retour au silence

Fermez les yeux. Sentez votre corps.
Laissez venir une sensation ; chaleur, picotement, lourdeur…
Tout est bon signe : c’est votre système nerveux qui s’autorégule.

Terminez en disant simplement, doucement : Tout va bien maintenant. Je peux rester. Ce rituel est encore plus efficace si vous le faites au même endroit chaque fois, votre corps va l’associer à la sécurité, comme un refuge intérieur.

Carte d’ancrage

“Tout va bien maintenant” Je sens mes pieds. Je suis relié(e) à la Terre.
Inspirez : je prends la vie.
Expirez : je rends la peur à la Terre.
Le vent peut souffler, le tonnerre peut gronder, je reste calme au centre.
Je suis ici. Je suis vivant(e). Je suis porté(e) par la Terre, protégé(e) par le Ciel.
Tout va bien maintenant. Je peux rester.

 

Voici également une série de gestes simples et puissants pour continuer à aider votre système nerveux à se réguler au quotidien, sans effort, sans forcer quoi que ce soit.
Vous pouvez les considérer comme des “micro-rituels” : de petits rappels corporels que vous êtes en sécurité maintenant.

  1. Le souffle qui rassure le corps

Quand vous sentez une tension, ne cherchez pas à respirer profondément tout de suite. Faites d’abord un soupir long et naturel, comme un relâchement spontané.
Puis respirez ainsi : Inspirez par le nez sur 4 temps, gardez un instant le souffle, puis expirez doucement sur 6 temps. Faites-le trois fois. Cela signale à votre système nerveux : le danger est passé.

  1. Le contact avec le sol

Asseyez-vous ou tenez-vous debout et sentez le poids de votre corps.
Répétez intérieurement : Je me laisse porter. La Terre sait me soutenir. Cela aide votre cerveau à relier stabilité physique et sécurité émotionnelle.

  1. Le geste du cœur

Posez une main sur votre cœur, l’autre sur votre ventre.
Respirez tranquillement et dites : Je m’écoute. Je suis là pour moi.
Ce simple contact libère de l’ocytocine, l’hormone du calme et de la confiance.

  1. L’eau comme alliée

Quand le vent ou le tonnerre vous inquiètent, passez de l’eau fraîche sur votre visage ou vos bras. L’eau aide à “réinitialiser” les circuits de stress, et rappelez au corps que vous êtes ici et maintenant, pas dans le souvenir.

  1. Le rituel du soir

Avant de dormir, dites doucement : Merci, corps, d’avoir traversé tant de choses. Tu peux te reposer maintenant. Et sentez la gravité vous tirer vers le lit — c’est la Terre qui vous enveloppe, encore une fois.

Ces pratiques ne remplacent pas un suivi thérapeutique si le traumatisme reste vif, mais elles forment un chemin de régulation naturelle, que votre corps va reconnaître comme familier et bienfaisant. Le chemin de la guérison est parfois long, mais vous êtes riches en ressources, vous pouvez le faire, nous avons tout en nous pour surmonter toutes les épreuves qui nous sont proposées.

Avec tout mon amour, Amalia.

Partagé par : https://consciencedivine.com

Source : https://www.lesjoyauxsacres.com

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