Canalisé par Foelia
Elior, j’ai souhaité t’inviter aujourd’hui pour notre cinquième entrevue concernant le fonctionnement d’Adikan. Je te remercie pour ta présence.
Je te remercie pour ton invitation, Foelia.
J’aimerais que nous repartions d’un sujet que tu as évoqué dans la dernière entrevue : tu as dit qu’Adikan était un lieu où cohabitaient différentes maturités de conscience. Il n’est pas attendu des habitants d’Adikan qu’ils s’investissent tous de la même manière dans la création de la cité. Tous ne prennent pas de responsabilité collective ?
Il y a un minimum d’implication demandé quand on veut habiter à Adikan. Au-delà de ce minimum, qui figure sur notre charte, chacun s’investit comme il le souhaite et prend les responsabilités qui correspondent à ses aspirations de croissance.
C’est ça que je voulais discuter avec toi, pour mieux comprendre. Faut-il aspirer à une forme de croissance pour habiter Adikan ? Si oui, n’est-ce pas déjà une forme de maturité, que celle de souhaiter grandir, apprendre, évoluer ?
C’est ce qui fait de toi une adikanienne, c’est le niveau minimum requis : avoir la volonté ferme d’évoluer en conscience, individuellement. Être assoiffé de mieux se connaitre et de faire éclore son enthousiasme et sa créativité est la condition nécessaire pour participer.
Mais comment « contrôler » que chaque habitant a bien cette volonté ferme ?
Nous n’avons rien besoin de contrôler. Quelqu’un qui n’a pas cette volonté ne sera simplement pas heureux à Adikan. Le filtre fonctionne tout seul. Il n’y a aucun intérêt à habiter à Adikan quand on ne souhaite pas se confronter au collectif, qui représente toutes les facettes de soi à découvrir, afin d’évoluer en conscience. Le défi n’est pas agréable pour l’être qui préfère ignorer ses mécanismes profonds, puisqu’ils émergent inéluctablement, et avec force, lorsqu’il faut se mettre à travailler avec d’autres.
J’aimerais vous faire comprendre qu’aucune collectivité ne peut fonctionner sans objectif clairement exprimé, qui se traduit par une charte et des règles du jeu. L’objectif d’Adikan est spirituel, c’est-à-dire qu’il s’agit d’une quête volontaire de la conscience, afin qu’elle s’élargisse. C’est une quête de l’enthousiasme, de l’harmonie, de la vérité et de l’intensité de vie. Il faut que ce soit exprimé très clairement.
Tu penses qu’il faudrait que toutes nos villes, toutes nos communes, puissent exprimer leur objectif ?
Je n’ai rien à penser en ce qui concerne la volonté des solteriens. Mais je peux vous faire remarquer que, partout, il y a des objectifs poursuivis. Si ces objectifs ne sont pas clairs, alors ils sont obscurs, et ce sont des consciences obscures qui feront avancer leurs objectifs personnels. Ne pas choisir est un choix, le choix de laisser d’autres choisir pour vous. La souveraineté, c’est le chemin du choix conscient de tous les paramètres de vos vies quotidiennes.
La plupart de vos cités se sont créées sans objectif clair, et c’est donc plutôt l’opportunisme individuel qui a créé ses galeries dans vos lieux de vie. C’est l’oeuvre des forces inconscientes. Inconscientes pour vous, mais très conscientes pour elles-mêmes. Mon invitation, c’est de mettre la conscience partout, de tout choisir consciemment.
Et tu crois que c’est possible ? Il me semble que les humains qui peuplent actuellement cette planète sont essentiellement inconscients !
Le problème n’est pas d’être inconscient, mais de ne pas se redresser quand une douleur parvient à votre conscience. Il n’est pas nécessaire que tout l’inconscient soit conscientisé, mais simplement que tout ce qui en remonte soit accueilli et éclairci. Le problème majeur de vos civilisations est d’avoir progressivement cultivé la soumission, par peur. Ainsi, quand quelque chose de désagréable remonte de votre subconscient, plutôt que l’accueillir et l’harmoniser, vous le refoulez plus profondément encore. Vous n’osez plus regarder au fond de vous. C’est ainsi que vous entretenez une forme de putréfaction qui ne se nettoie jamais. Désolé de vous montrer ceci, mais il faut bien se rendre compte d’un problème pour pouvoir se mettre en route vers les solutions.
Cela serait plus facile si nous apprenions à accueillir toutes ces émotions qui remontent de notre subconscient ?
Certainement ! Et construire une ville est un prétexte pour réaliser ce grand nettoyage. Vous confronter aux autres avec l’envie de vous relier à votre enthousiasme crée une force d’appel très puissante, qui fera remonter… tous vos égouts, si je puis me permettre cette image. C’est pourquoi vous lancer dans un projet collectif ne doit pas être votre objectif, mais votre prétexte. C’est un point crucial.
C’est parce que vous voulez accomplir ce travail de conscience, ce travail d’amour, que vous pouvez décider de cocréer une ville dans laquelle la paix pourra se construire pas à pas.
C’est comme une psychanalyse collective ?
En quelque sorte, mais cela ne se limite pas à une analyse. Cela va jusqu’à l’action : créer la paix, la fusion entre divers états de conscience. C’est donc plus largement un yoga, un engagement de vie à travers la matière dense que vous offre ce monde. Construire une ville, c’est autant utiliser ses mains que son intelligence, et avant tout son intelligence cardiaque. Sans coeur ouvert, sans volonté d’ouvrir toujours plus votre coeur, aucune ville ne se construira en paix.
L’objectif principal est donc l’ouverture de votre coeur et l’accueil de la nouvelle conscience de vérité qui tente de s’établir sur votre monde. La création de cités de la paix, comme Adikan, est seulement le moyen.
Cela est plus clair pour vous, et pour toi, Foelia ? C’est crucial.
Oui Elior. Je comprends mieux. C’est donc une quête spirituelle individuelle qui s’opère en collectif, en contribuant à la création d’une ville.
Oui, c’est une quête d’amour, de vérité et de liberté de la conscience.
Merci de nous faire toucher le centre ! Penses-tu que nous sommes prêts, aujourd’hui, à nous lancer dans cette aventure ?
Nous voyons, de notre point de vue un peu plus large, que nombreux sont les coeurs qui appellent ce genre de projet et qui sont prêts à s’y engager sans se raconter d’histoire, sans croire que le chemin sera calme. Vous êtes assez nombreux maintenant à ressentir la pression, le besoin de créer autre chose. Ce n’est pas le cas de tout-le-monde, puisque chacun s’éveille à son rythme. Mais, je peux te le dire : vous êtes maintenant assez nombreux pour jouer le rôle de pionniers, et je serai à vos côtés de toutes mes forces.
Merci Elior. Merci d’être à nos côtés. Nous avons besoin d’être inspirés !
Vous avez besoin de vous relier à votre propre inspiration, et si je peux vous soutenir en ce sens, c’est une grande joie ! À bientôt, Foelia. À bientôt, amis solteriens de bonne volonté !
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